mardi 29 décembre 2015

Lynda La Plante : "Clean Cut"

***** 2007 (Pocket Books, 503 p.)
Un bon roman policier, dont je ne connaissais pas l'auteure, britannique.
Le titre français "Entre coeur et raison" résume bien la philosophie derrière cette intrigue, mais sonne cucul la praline et ne donne pas forcément envie de lire le roman. (Ce titre m'a fait penser aux romans de Slaughter, plus trop en vogue de nos jours même si je les ai goulûment lus fut une époque...!).

"Clean Cut", publié en 2007, met en avant la question des migrants qui secoue le Royaume-Uni. Pas le plombier polonais qui est libre de venir travailler dans l'UE (même si des personnages du roman font parfois allusion aux "Poles" trop présents ici et là en Angleterre), non, il s'agit de la problématique de l'immigration clandestine en provenance d'Afrique en particulier (Somalie, Ghana...).
Des immigrants arrivant via des filières illicites, sans le sou, exsangues, à la merci des trafiquants qui leur confient diverses basses oeuvres, les prostituent, séquestrent et violent leurs enfants, et se livrent avec eux à des pratiques vaudoues immondes.

S'agissant d'un roman policier, le lecteur chemine donc aux côtés de deux policiers,  l'inspecteur chef Langton d'une part, une pointure de la police londonienne, et l'enquêtrice qui fut son assistante et sa compagne, Anne Travis. 
Langton remontait justement la piste d'une filière d'immigration clandestine quand il est tombé dans un piège et a failli mourir sous les coups de machette de l'un des pontes. Hospitalisé, il se voit contraint de délaisser son enquête mais jure vengeance. Sa cible : les filières d'immigration clandestine, qui passent aussi par des délinquants mis sous les barreaux pour tel ou tel délit (y compris agression pédophile ou meurtre) et qui se voient octroyer une remise de peine ou se retrouvent en liberté conditionnelle, sans tarder à disparaître dans la nature.

L'intérêt du livre tient à l'évolution de la relation entre Langton et Anna, le premier animé par la haine et la revanche et la deuxième tentant de suivre autant que faire se peut les rouages de la justice et de la loi. Ce hiatus aura raison de leur relation, et tiendra également le lecteur en haleine jusqu'à la toute dernière page.
Le roman pousse aussi à la réflexion sur l'immigration, sur les crimes et délits commis par des immigrants clandestins qui sont alors emprisonnés, et que le commun des citoyens ne comprend pas qu'ils soient ainsi nourris logés aux frais de la princesse pour des années et des années. L'auteure aborde aussi la problématique de la liberté conditionnelle et du manque de moyens (ou de conscience professionnelle) des personnels chargés de les encadrer.
"He'd gone apeshit, like he was seeing monsters or something coming through the walls. He was screaming and shouting that they'd come for him and he was trying to remove his clothes ; said they were eating him. He was really crazed and his eyes were rolling back in his head, mouth frothing, really crazy." (p. 484)
--> mes "polars"...

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