dimanche 5 juillet 2015

Au temps de Klimt : La Sécession à Vienne


Affiches de l'expo et vue de la pinacothèque avec
au 1er plan un panneau sens interdit customisé
par l'artiste Clet Abraham

Cette expo à la Pinacothèque de Paris, que j'ai hélas un peu bâclée au pas de course m'a rappelée de fort beaux souvenirs : la ville de Vienne en version originale et les visites approfondies de la Sezession (« A chaque époque son art. A l’art sa liberté. »), du Belvédère et de tous les sites Art Nouveau que j'ai pu visiter à n'en plus soif. Plus fan de "Yugentstil" à l'époque, y avait pas !

Bien sûr, j'en accumule des livres sur Klimt, des affiches murales de Judith, des Serpents d'eau, des tasses Klimt, des montres Klimt (même une avec Adele Bloch Bauer), des photophores Klimt, des magnets, dessous de verre, foulards (4, rien que ça...), un cabas Der Kuss. Je possède même une bague et une paire de boucles d'oreille du "Baiser" achetées en Russie.. J'ai aussi, maintenant cela m'y fait penser, un pendentif du tableau de la mère et l'enfant peints au dos d'un coquillage en nacre, et acheté en Ukraine je crois (magnifique du reste, comme les miniatures que peignait ma grand-tante).

Tout ça le fruit de x anniversaires et Noëls, mais aussi de ma compulsion personnelle à craquer pour tout ce qui était klimtien !
Klimtomane moi ????

Alors, et l'expo dans tout cela ?
On m'avait dit que pour ceux qui avaient visité Vienne, elle était banale...

Eh bien moi je l'ai trouvée intéressante. divisée en différents thèmes, parfois surprenants : intro - Paris/Vienne - Historicisme/Compagnie des artistes - La frise Beethoven - Sécession - Femme fragile - Femme fatale - Paysages / picturalisme - Portraits.
Jusqu’à qu’il décide de faire « Sécession » en 1897, avec une vingtaine d’autres comparses, pour se démarquer d’un art viennois jugé trop bourgeois, trop classique…
l’exposition de la Pinacothèque s’arrêtant à la mort de Klimt (et de Schiele), en 1918.

Tout d'abord, bien qu'un peu klimtomaniaque, j'ignorais ou avais oublié l'oeuvre de son frère, Ernst... et puis Josepf Hoffmann (1870-1956, architecte et directeur des ateliers viennois) m'était un peu sorti de l'esprit, ainsi qu'Adolf Loos, car cela faisait un petit moment que je m'étais pas repromenée dans les oeuvres de cette époque. Idem pour Oskar Kokoschka (1886-1980) et Egon Schiele (1890-1918), dont j'ai apprécié de pouvoir admirer des oeuvres en face-à-face.

Je fus fascinée (est-ce le poids des années et la maturité ?) comme jamais par les quelques panneaux de la Frise Beethoven, longue de vingt-deux mètres, peinte par Klimt en 1902 et faisant référence à la 9e symphonie. 
Dire que je les ai pourtant admirés in situ il y a près de trente ans... Comme quoi l'âge apporte certains bénéfices. Vraiment je me suis même assise pour rester longtemps à contempler les panneaux de la frise. Merveilleux. Bien bêtement ou béatement, je l'ai admirée sous toutes les coutures, me demandant comment l'on pouvait si aisément découper des pans de mur pour les transborder d'un musée à un autre...
La maquette du Palais de la Sécession et tous les travaux des candidats valaient le coup d'oeil.

La salle consacrée au thème classique de Judith et Holopherne est à tomber, inoubliable... Heureusement, un petit banc permet de s'absorber dans Judith I (1901) : c'est éblouissant, elle est là à portée de main, sublime... Et, en se tournant, nous voici face à Salomé (Judith II, 1909) que je n'avais jamais vue puisque exposée à Venise.

Ici et là des sculptures, céramiques, meubles de cette époque. Cela m'a moins intéressée. Certaines céramiques m'ont paru grotesques. 
Et puis il y eut des tableaux ou esquisses de Schiele et Kokoschka, ce qui valait le détour. Tiens en parlant de Kokoschka, j'ai appris qu'il avait peint le portrait d'Agatha Christie, à sa demande, en 1968 pour 15000 £.

--> chronique "Expos" ou plus spécifiquement "peinture"

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