samedi 27 décembre 2014

Eleanor Catton : "Les luminaires" (Nlle-Zélande)

***** (Ed. Buchet-Castel, 2014, Trad. Erika Abrams, env. 1000 p...)
Alors voilà le pavé de l'année ! quasiment 1000 pages, un bon kilo de littérature.
Une très belle écriture au délicieux style suranné empruntant aux oeuvres littéraires du 19e siècle. Un vocabulaire d'une grande richesse, et mes félicitations à la traductrice qui a produit un texte vraiment magnifique en français.
Je suis allée au bout de ce pavé par curiosité (le roman de cette si jeune auteure, née en 1985, a obtenu le prix Booker Prize for Fiction 2013). A chaque tranche de 100 pages, j'éprouvais le sentiment d'avoir accompli un exploit. 
Pourquoi ? 
Parce que l'histoire est somme toute assez statique et les différents chapitres nous la font revivre sous différents angles et points de vue. Le tout multiplié par 1000 pages, c'est parfois un peu longuet. 
Et parce que, dès le départ, je me suis retrouvée perdue au milieu de ces si nombreux personnages. Mon conseil : photocopier la liste des personnages en début d'ouvrage et l'utiliser comme marque-pages (ce que j'aurais dû faire !!!). Il m'a fallu du temps pour bien identifier les noms et histoires individuelles de chacun.
Enfin, l'astrologie est un fil conducteur essentiel de ce roman, et s'il y a un sujet qui m'a toujours fait fuir, c'est bien celui-ci : là, j'étais servie, à tous les chapitres... J'ai donc systématiquement sauté les passages et en-tête de chapitres explicitant le cheminement des planètes et tous autres commentaires zodiacaux, en m'en portant très bien jusqu'à la fin.
La fin, justement, je l'ai trouvée extrêmement ramassée et précipitée (le comble pour un pavé de 1000 pages). Donc je suis restée quelque peu sur ma faim à la fin, tout en étant tellement soulagée d'être venue à bout de ma lecture. Qu'il était lourd à trimbaler ce livre. Je souhaite une belle découverte aux lecteurs en quête d'un challenge littéraire ou bien passionnés par la Nouvelle-Zélande. Les autres auront besoin d'une certaine dose de courage pour venir à bout de cet ouvrage. 
S'agissant du contexte de la ruée vers l'or en Nouvelle-Zélande, ma référence et préférence, sans conteste, est : "La couleur des rêves" de Rose Tremain... Sublime !

Résumé éditeur : "Nouvelle-Zélande, 1866. En pleine ruée vers l’or, l’île voit débarquer sur ses côtes tout ce que la vieille Europe compte d’ambitieux et de désespérés. Parmi eux, Walter Moody, un jeune britannique ruiné bien décidé à trouver fortune accoste au port d’Hokitika, sur la côte Ouest, après un éprouvant voyage. Mais une étrange assemblée l’attend dans le petit hôtel où il a trouvé refuge. Là, dans une atmosphère des plus tendues, douze hommes du cru tiennent une réunion secrète pour tenter d’élucider des faits étranges qui agitent la communauté depuis plusieurs semaines. Un riche notable a disparu, une prostituée a tenté de mettre fin à ses jours, et on a découvert une immense fortune dans la maison d’un pauvre ivrogne, mort lui aussi. Moody succombe bientôt à l’irrésistible attrait du mystère et se retrouve plongé dans un entrelacs d’intrigues et de destins vertigineux.
Formidable restitution des grands romans anglo-saxons du XIXe siècle, Les Luminaires est une narration ambitieuse dont la structure emprunte à l’astrologie pour livrer un inoubliable roman d’amour, une histoire de fantômes, de pouvoirs et d’énigmes insolubles campés dans une Nouvelle-Zélande ou la fièvre de l’or est reine."

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