dimanche 16 mars 2014

C.Ono-dit-Biot : "Plonger"

***** 2013, Ed. Gallimard, 445 p.
Le résumé en 4e de couverture raconte toute l'histoire. Le roman ne fait qu'ajouter moult détails de la vie quotidienne, pensées, réflexions, moindres gestes et paroles du couple César et Paz. 
La 1e page nous livre la fin sans appel de leur histoire d'amour : "Il l'ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d'un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau."

C'est très bien écrit, mais c'est très long ! cette dissection de la vie du couple qui se délite, le tout vu du seul point de vue rétroactif de César (qui destine son récit à l'enfant du couple). Et la raison principale du désamour qui s'installe dans le couple ne tient pas debout : César, journaliste grand reporter ne veut plus voyager hors d'Europe, c'est définitif et sans appel, tandis que Paz, artiste photographe "solaire" veut parcourir le vaste monde. Ils s'en tiendront donc à écluser tous les musées et galeries d'art d'Europe, au grand dam de Paz qui, après la naissance de leur enfant, prendra le large... (il faut dire que plutôt qu'envisager un enfant, elle avait préféré adopter un requin...).

Je me demande comment les lycéens qui ont accordé le Prix Renaudot à ce roman ne se sont pas endormis sur certains passages très longuets. Cela étant, un roman bien écrit, qui ne me laissera pas grand souvenir, contrairement aux autres romans de Christophe Ono-dit-Biot  "Interdit à toute femme et toute femelle" (2002) et "Birmane" (2007) que j'avais dévorés.

Et by the way, que de coïncidences... Tandis que mon livre de chevet était cette semaine-là "Plonger" de C. Ono-dit-Biot, je me rendis au concert de Franz Ferdinand au Zenith. Où je découvris l'excellent groupe " Citizens ! " en 1e partie , que je ne connaissais pas... 
Je repris ensuite ma lecture de "Plonger" et, page 286, l'auteur fait référence à la chanson "Reptile" de Citizens !


« La musique autour de moi est devenue moins festive. On est passé d'Interpol à Citizens ! Ça me plaît de mettre ces références car tu pourras, quand tu le liras, écouter ce que c'était, mettre de la musique sur mes mots. Ne laisse pas ton sang devenir froid ("Don't let your blood run cold"), disait la chanson. Trop tard, le mien était gelé. » (Plonger, p.286)

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